Un blog pour qui la critique positive et l'objectivité ne sont que de vagues concepts sans intérêt

Mon credo se résume à ceci: un minimum d’objectivité pour un maximum de mauvaise foi.
Cinéma, musique, politique, actualité... Mes enquêtes me mènent toujours à la même conclusion: pas grand chose dans notre société ne mérite d'être aimé...
Vous êtes bien sur le blog de "Julien n'aime rien" ; qui me déteste me suive!





samedi 26 mars 2011

TÉLÉVISION - Coke en Stock: le tour de France de Jean-Luc Delarue

Le doute n'est plus permis. L'article qui va suivre représente le scoop de ma vie, celui qui me mettra définitivement sous les feux de la rampe. Certains journalistes auraient probablement assassiné père et mère pour obtenir cette interview. Moi, je ne faisais qu'avaler un bol de Chocapic devant Télé Matin lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit. Je coupai rapidement le clapé de William Leymergie, un peu de la même façon qu'il le fait systématiquement à ses chroniqueurs, et décrochai mon Nokia de chômeur. 

- "Scrunch, scrunch" Julien n'aime rien ni personne, j'écoute... "Scrunch, scrunch"
- Oui, bonjour, Nathalie Beuze, attaché de presse de Jean-Luc Delarue. 
   Je m'étouffe en avalant un Chocapic de travers.
- LE Jean-Luc Delarue? 
- Vous en connaissez un autre? 
   Pour éviter toute animosité, j'évite de lui parler de mon boulanger, Jean-Luc Delarue...
- Vous désirez Madame Beuze? 
- MADEMOISELLE Beuze!
- Bon, dites moi, s'il vous plaît, ce que vous voulez, mes lecteurs s'impatientent!
- Jean-Luc est tombé par hasard sur votre blog et a beaucoup aimé. 
- Jean-Luc est un homme de goût.
- Il vous invite dans son camping-car pour une interview choc. Nous serons à Quimper cet après-midi. Acceptez-vous la proposition? 
  Quelque peu pris au dépourvu, je réponds par l'affirmative.
- Très bien Monsieur Naimerien. Nous vous attendrons à 14h devant la mairie de Quimper. Prévoyez un sac de couchage. Elle raccroche. 

Dans un camping-car? Jean-Luc aurait-il tourné Rom? En bon citoyen français de France, je décide de passer un coup de fil anonyme à l'immigration avant d'enfourcher ma Peugeot, direction Quimper. 

Sac de couchage et tente 2sec dans le coffre, me voilà donc en route vers mon destin. Les deux heures de trajet me permettent d'en savoir plus sur cette histoire de camping-car. J'enclenche le pilote automatique de ma 1007 et commence à étudier la biographie récente de Jean-Luc. Animateur vedette depuis plus de 4 ans de l'émission "Toute une histoire" - Élue en 2009 meilleur show tire-larmes par un panel de ménagères - Jean-Luc commence sa descente en enfer le 14 septembre dernier lorsque, dans le cadre d'une enquête sur un trafic de stupéfiants, il est interpellé à son domicile avec en sa possession 16 grammes de cocaïne. 
S'ensuivent une garde à vue de 10 heures et une suspension d'antenne par France Télévisions - non sans avoir fait au préalable son mea-culpa au terme d'une de ses dernières émissions (cfr vidéo ci-dessous). En octobre, il se retrouve en couverture du respectable magazine d'information "Voici", attestant de son entrée en cure de désintoxication. 


Les narines cleans après seulement un petit mois de soin, il déclare dans la presse que, dès février, il entamera un tour de France à bord d'un camping-car dans le but de condamner les méfaits de la drogue auprès de jeunes étudiants. 
Bon, je pense avoir suffisamment d'éléments en ma possession pour mener mon interview. J’éteins le pilote automatique et reprends le volant de mon bolide. 

Me voilà place Saint-Corentin, devant la mairie de Quimper. Sac de couchage autour du coup, tente 2sec vissé au dos, je consulte ma montre Batman: 12h33. L'horloge de l'église de Quimper affiche, quant à elle, 14h18. Au moment où je trouve enfin une poubelle pour jeter ma montre Batman, un immense camping-car déboule et manque de me percuter. Une musique assourdissante se dégage des fenêtres du véhicule. Je reconnais Who I Am de Snoop Dog. 

La porte du mastodonte s'ouvre. Un homme que je ne connais pas sors la tête et me présente son plus beau sourire jauni. 

- Julien n'aime rien?
- Lui-même. 
- Enchanté. Je suis George Picouze, conseiller et ami de Jean-Luc Delarue. Entrez! 

Je pénètre dans le camping-car. Une femme diminue le son de la musique. 

- Ah! Monsieur Naimerien! Nous nous sommes parlés au téléphone. Nathalie Beuze. 
- Picouze, Beuze... Pourquoi porter des pseudonymes? 

Nathalie Beuze et George Picouze se regardent et haussent les épaules. Apparemment, ce ne sont pas des pseudos. George balaie ma question d'un revers de main.

- Jean-Luc est aux toilettes, il sera de retour dans un instant. Vous pouvez en attendant saluer le chauffeur, il se prénomme Marcel. Oui, oui, le même Marcel que celui de "C'est pas sorcier". Ah! Il nous a coûté une fortune, mais ça les vaut! 
- Bonjour Marcel. 
  Pas de réponse. 
- Oui, Marcel ne parle pas, m'informe Mademoiselle Beuze. 

Jean-Luc fait enfin son apparition. 

- Bonjour, Bonjour, bienvenu, bienvenu, bienvenu dans le camping-car de Jean-Luc, le camping-car sensibilisateur des ravages de la drogue, le camping-car annonciateur d'une nouvelle ère dans notre société malade, le cam-ping-car au but non lucratif témoignant du cataclysme, du désastre, des MÉFAITS de la COOOKE... 

En nage et pris de vertiges, Jean-Luc s'assoit lourdement sur la banquette. La tête dans les mains, je distingue avec horreur un énorme filet de morve s'échapper de son nez. 

- Pardon, pardon, pardon, PAR-DON, la coke a détruit mes canaux nasaux. Et voilà le résultat, je ne contrôle plus ce qui sort de mon pif!, dit-il en sanglotant. 

Cinq secondes après, à nouveau tout sourire, il fait cette réflexion non dénuée de bon sens: 

- Heureusement que je n'ai jamais sniffé par mon cul!

Il s'esclaffe et forçe par le regard  George et Nathalie à rire plus fort encore. 
Cinq très longues et très gênantes minutes de rires forcés plus tard, je prends la parole: 

- Pouvons-nous commencer l'interview? 
- Aaah! Un vrai professionnel, un vrai de vrai de vrai de vrai de vrai, j'aime ça, j'A-DO-RE ça! 

A nouveau pris de vertiges, Jean-Luc se lève et titube à toute vitesse vers les toilettes. 

- Problèmes de vessie, se sent forcé de préciser George. 

Dans le silence qui s'est alors installé à l'intérieur du camping-car, j'entends des reniflements persistants sortir des toilettes. Nathalie augmente le son de la chaîne Hi-Fi. 
Jean-Luc refait son apparition et se met soudainement à danser en rythme, les yeux clos, sur le rap de Snoop Dog. 

- On la commence cette interview, je suis chaud, chaud, chaud, chAAAAAUD! En route Marcel!, hurle Jean-Luc, tout en poursuivant sa danse indescriptible. Le camping-car démarre. Une première question me vient étrangement à l'esprit: 

- Monsieur Delarue, vous et la cocaïne, c'est de l'histoire ancienne?
- Bien sûr, l'ami! Regarde-moi, je pète la forme!
- Pourriez-vous nous donner une idée du calvaire que vous avez vécu ces derniers mois? 

A l'énoncé de cette question, Jean-Luc arrête net sa danse, ordonne à Nathalie d'éteindre "Snoopy" et adopte un air solennel en s'asseyant sur la banquette.

- Dis-moi... Ton blog est beaucoup lu?
- On peut parler de succès naissant...
- Oui, bon, personne te lis quoi!
- Effectivement...
- Très bien... 

Il renifle bruyamment et commence son récit. 

- Tout a commencé en 1970. Assailli de toute part par les tirs des Vietcongs...
- Attendez... Vous étiez soldat pendant la guerre du Vietnam? A 6 ans? 
- Ne m'interromps pas, veux-tu? ... Tous mes potes périssaient les uns après les autres... Le napalm tombait en trombe du ciel... C'était pas ma guerre, John
- Non, moi c'est Julien
- Aujourd'hui, tu es John... Un jour, Bobby, un GI américain, me proposa du lait en poudre un peu fort. Très vite, je devins accro... Bon sang, j'en ai flingué du Viet alors que j'étais défoncé... 
- Bon, le mieux, c'est d'avancer un peu dans le temps et d'évoquer vos années télé.
- A vos ordres, Sergent John. A mon retour du Vietnam, une jambe et cinq doigts en moins, je décidai d'entamer une carrière moins dangereuse. Après un bref passage à Europe 1, la télévision me tendit ses bras puant le vice. Je découvris l'école Canal+ et par la même occasion la poudreuse. En 94, je rejoins France 2 et fais la connaissance de Drucker et Ardisson, mes potes de débauches. Combien d'orgies avons-nous organisés ensemble! Drogue et sexe! 
- Ah! Parce qu'en plus, vous engagiez des prostitués?
- Non! Bien sûr que non! Quelle idée! On pratiquait le sexe entre nous, voyons! 


Tandis que Jean-Luc continue de me raconter ses horreurs, je détourne le regard vers la vitre du camping-car et contemple quelques secondes le paysage qui défile à toute allure. Dans quelle galère je me suis encore fourré, moi?
Jean-Luc me coupe dans mes rêveries.

- Tu veux un morceau de pizza? Ils nous en restent. Et attention, faite maison! Champignons d'Amsterdam et fines herbes de Colombie. 

J'accepte uniquement dans le but d'épargner mes oreilles chastes des histoires de sexe "inter-stars-du-showbizz" de Jean-Luc.
Nathalie Beuze me tend une énorme part de pizza que je dévore, visiblement affamé par mes mésaventures. A ma grande surprise, elle est délicieuse.

- Encore faim, John?, me demande Jean-Luc en faisant un clin d'oeil à ses deux acolytes.
- Carrément!, répondis-je soudainement surexcité

S'ensuivent un énorme cake - également préparé par les petites menottes délicates de Jean-Luc - et un café dont lequel notre présentateur vedette noie 4 sucres de régime décorés de smiley bleus...
Remonté à bloc, je reprends l'interview.

- Bon, alors Jean-Luc, Jean-Luc, JEEEEAN-LUUUUC... Expliqu-qu-quez-moi votre arrivée sur fffFFFFFFFRANCE 2!
- Sir, yes, Sir. 

Jean-Luc avale d'une traite 6 sucres de régime et me raconte avec beaucoup de sincérité sa période France 2. Producteur à succès par l'intermédiaire de sa boîte "Reservoir Prod", il conçoit en 1998 son premier grand succès: "Jour après jour". Une émission à l'américaine dans laquelle des quidams racontent leur vie, leurs problèmes, leur activité sexuelle, leurs hémorroïdes, etc. D'autres shows à succès suivront: "C'est mon choix", présentée par l'animatrice portée disparue Evelyne Thomas ou encore "Vis ma vie" mettant en scène des ploucs souffrant de problèmes de ploucs dans une France de ploucs. Puis vint "Toute une histoire".

- Et cette fameuse oreillette ultra-voyante que vous arboriez à chaque épisode de "Toute une histoire"?
- Officiellement, cette oreillette signifiait qu'une émission, c'est avant tout un travail d'équipe.
- Et officieusement? 
- J'étais en contact live 24/24 - 7/7 avec mon dealer. 
- Ah! Et quel est le secret de cette empathie incroyable face à vos invités vous menant même parfois jusqu'aux sanglots?
- Une pipette lacrymale insérée derrière mes globes oculaires. 
- Ça alors!


Soudainement, je me sens patraque. Je regarde mon reflet dans le miroir situé derrière mon interlocuteur. Yeux injectés de sang, cernes, teint pâle... Remarquant mon inquiétude, Jean-Luc m'informe que je suis en pleine descente post-champis colombiens. Le mieux, c'est de m'enfiler 6 sucres de régime et de sombrer dans un coma réparateur. Je me glisse dans mon sac de couchage et m'allonge sur la banquette

-Nous avons rendez-vous dans 45 minutes dans une école. Repose-toi man!, me chuchote Jean-Luc tout en roulant une énorme cigarette avec le reste des fines herbes d'Amsterdam.

En me réveillant, je me retrouve sanglé à la banquette, une seringue intraveineuse plantée dans mon bras droit et reliée à un sac à sang déjà bien rempli. Paniqué, je tente de me libérer de toutes mes forces. J'aperçois Jean-Luc s'approcher de mon sac à sang puis planter une seringue dedans, tirer plusieurs centilitres de mon liquide vital et enfin se la planter dans son bras en roulant des yeux de plaisir.

- Ton hémoglobine
  J'hallucine, 
  C'est mieux que de l'héroïne, John!

Je me réveille à nouveau, en nage cette fois-ci mais libre de mes mouvements et bien emmitoufler dans mon sac de couchage.

- Un cauchemar, John?, me demande Jean-Luc. T'inquiète coco! On est arrivé à l'école. Lève toi. 

Je m’exécute, avale en vitesse un morceau de cake ainsi que 3 sucres de régime et accompagne Jean-Luc, Nathalie et George à l'extérieur du camping-car.
Nous nous retrouvons devant le lycée "Le Lykes" de Quimper. D'un pas décidé, Jean-Luc y pénètre. Mes jambes flageolantes peinent à le suivre. J'arrive néanmoins à sa hauteur et lui pause ce qui sera ma dernière question.

- Dites-moi Jean-Luc, ce tour de France, ce ne serait pas avant tout un gros coup marketing pour vous remettre à flot?
- Pas du tout, je veux sincèrement transmettre mon savoir à la nouvelle génération. Tu sais John, la jeunesse d'aujourd'hui est perdue, sans repère. Le décrochage scolaire est monnaie courante. Les ados se retrouvent dans la rue, livrés à eux-mêmes. Si je suis là aujourd'hui, c'est pour jouer un rôle de mentor, partager mon savoir, sans langue de bois. 


Accueilli par la directrice du lycée, Jean-Luc fait son entrée en scène. 150 lycéens se sont réunis dans la salle des fêtes de l'école pour entendre le grand monsieur de la télé parler de son passé trouble.
Possédant suffisamment d'information pour écrire notre article, nous décidons, moi et ma migraine, de nous éclipser.

Me dirigeant vers la sortie, je discerne les premiers mots du speech de Jean-Luc face à son auditoire.

- Bonjour les enfants. Si je suis à Quimper aujourd'hui, c'est dans le but de vous faire part de mon savoir sur la drogue. Première leçon: ne jamais sniffer de la coke 10 fois de suite par la même narine. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il vous sera très rapidement impossible de contrôler ce qui sort de votre nez...

Cet article ne sera finalement peut-être pas l'article qui me mettra sous les feux de la rampe. Drogue, showbizz, pétage de plomb... Rien de bien nouveau sous le soleil.
En attendant le taxi qui me ramènera auprès de ma fidèle Peugeot, je me permets de chiper discrètement un dernier morceau du cake de Jean-Luc dans le camping-car. Marcel, le chauffeur, me surprend mais se contente de me lancer un clin d'oeil complice.

La seule chose que je peux affirmer sans hésiter, c'est que le succès n'est pas prêt de me faire plonger dans de tels excès... Huuuum! Il est BON ce cake...

C'était "snif" Julien pour "Julien n'aime rien", le seul blog qui "snif" fait de la dénonciation participative "snif".

mercredi 23 mars 2011

MUSIQUE - Julien n'aime rien... Sauf ça - TV on the Radio

Ça, c'est le nouveau titre de TV on the Radio qui annonce la sortie, en avril, de leur 5eme album Nine Types of Light
Le morceau se nomme Will do et vous pouvez retrouver le clip, présenté hier en avant-première, juste en dessous. 
Ce premier titre apaisé et romantique aura laissé de marbre certains fans de la première heure. Et pour cause, on est loin des expérimentations parfois abstraites du troisième album - Return to Cookie Montain -, que beaucoup de critiques considèrent comme l'un des albums rock les plus importants des années 2000.  




TV on the Radio est un groupe originaire de Brooklyn qui tire sa principale force de la variété des talents qui le compose. D'un côté, nous avons la voix puissante de Tunde Adebimpe parfaitement associée à celle, rugueuse, de Kyp Malone.
De l'autre côté, nous retrouvons le producteur multi-instrumentaliste David Sitek (mon héros!) à qui l'on doit ces textures sonores inédites, ces riffs de guitare dévastateurs et une utilisation bien particulière des cuivres. C'est d'ailleurs également lui que l'on retrouve derrière de grands groupes actuels comme Foals ou The Yeah Yeah Yeahs et d'autres, plus anonymes, mais tout aussi excellents comme Telepathe et Celebration. C'est enfin lui qui aura réussi à nous faire croire que Scarlett Johansson était chanteuse en noyant sa petite voix sous une production sur-chargée, transformant l'album Anywhere I Lead my Head en branlette de producteur en pleine possession de ses moyens.

Et pourtant, malgré une belle ferveur critique et public ainsi que la production de véritables tubes - Wolf Like Me ou encore le psychédélique Staring at the Sun (cfr vidéo ci-dessous) - , TV on the radio n'aura jamais passé le cap de la diffusion à grande échelle. Selon certain, ce manque de reconnaissance est probablement dû à des albums trop difficiles d'accès et fatalement réservés à une audience réduite. Et c'est tant mieux finalement! Car la discographie de TV on the Radio (surtout en ce qui concerne les deuxièmes et troisièmes albums) demande de multiples écoutes avant d'en déceler toutes les richesses. Superposition de voix, de couches de guitares, de sons électroniques... Nous sommes ici bien loin loin des univers terriblement aseptisés - et horripilants, par la même occasion - des Coldplay & co.




David Bowie n'a d'ailleurs pas tardé à repérer la musique du quintette lors de la sortie de Desperate Youth, bloody thirsty Babes, leur second album. Il clame dans la presse faire parti des plus grands fans du groupe, allant même jusqu'à taper à leur porte pour arranger un petit caméo sur le morceau Province, en écoute ci-dessous. Si vous avez du mal à distinguer le célèbre vibrato du monsieur dans cet enchevêtrement volontairement chaotique de sons et de voix, tendez bien l'oreille pendant les refrains. (Ceci n'est pas le clip officiel)




Après le passionnant et déroutant Return to Cookie Mountain, le groupe surprit son monde en proposant un album plus accessible - plus "grand public" diront les détracteurs - nommé Dear Science. Des mélodies plus pop et une production moins chargée rendent ce disque appréciable dès la première écoute. Sans pour autant atteindre les sommets de son prédécesseur, les 11 chansons composant Dear Science se révèlent aussi variées que réussies. En effet, on passe allègrement de la ballade aux morceaux funky, en passant par des titres plus sombres - le très réussi DLZ (voir vidéo ci-dessous), génialement utilisé dans un épisode de Breaking Bad. 




A 1 mois de la sortie de Nine Types of Light, certains attendent le groupe au tournant. Pour ma part, je ne me fais pas trop de soucis, d'autant plus que le dernier morceau mis en ligne - Caffeinated Consciouness - dépote sévère. 






C'était Julien pour "Julien n'aime rien"... Qu'on ne m'y reprenne plus à dire du bien de quelque chose!



dimanche 20 mars 2011

ANTICIPATION - 2012, la fin du monde... On ne l'aura pas volée

Le week-end dernier, la CIA m'a contacté afin que je mène une enquête à Roswell, petite ville de 45 000 habitants située au Nouveau-Mexique. J'ai évidemment cru à une mauvaise plaisanterie jusqu'à ce que mon interlocuteur me décrive précisément le tee-shirt que je portais (un tee-shirt Backstreet Boys) ainsi que la taille de mon pénis (...).

Sans plus de précisions, me voilà donc dans l'avion n°73787B à destination d'Atlanta. Une fois sorti de l'aéroport, la portière d'une limousine aux vitres teintées m'est ouverte par un chauffeur portant Ray-Ban noires et oreillette peu discrète. Jet-lagué comme jamais, je m'affale sur l'immense siège arrière de la berline et m'endors sans me poser de questions.
Je suis réveillé quelques heures plus tard par un soleil de plomb. Étendu sur un sol caillouteux et poussiéreux, il me faut plusieurs longues minutes avant d'émerger. Finalement, je me lève doucement en faisant craquer tous les os de mon corps.
Je me retrouve encerclé de centaines de cactus et de pas grand chose d'autre. Je remarque, gisant par terre, une gourde remplie d'eau fraîche et dans ma poche droite, un dictaphone numérique. Je sors mon téléphone portable, pas de réseau, évidemment. "Ceci est une révolution" disait Steve Jobs en parlant de son Iphone... C'est toi la révolution, Steve!

Ne sachant que faire ni quel chemin emprunter pour retrouver la civilisation, je prends la décision de m'allonger sur le sol aride, en position foetale et de pleurer jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Mais soudain, une voix se fait entendre au loin. "Juuulien!" me chuchote-t-elle. Je me lève en me faisant à nouveau craquer tous les os (l'arthrose me guette) et me dirige vers cette rumeur sortie de nulle part.
Après m'être traîné sur quelques mètres, c'est le black-out. Mon corps inerte s'écrase à terre, assommé par ce qui ressemble sérieusement à un violent coup de batte de base-ball derrière la tête.

Je me réveille à nouveau et la première chose qui me vient à l'esprit, c'est que depuis que j'ai posé le pied aux Etats-Unis, je passe mon temps à pioncer. La vision encore floue, je ne peux distinguer qu'une seule chose: une ombre, immobile, qui semble me fixer dans le blanc des yeux. En me redressant, un souffle frais me caresse le visage. Visiblement, je ne suis plus à l'extérieur et la clim' tourne ici à plein régime.
La voix enrouée, je prononce mes premiers mots: "Putain de voyage de merde!"

L'ombre se rapproche de moi, je fais péniblement la mise au point et là, c'est le choc:

-Bon sang, c'est lequel des deux? Igor ou Grichka?
-Je me présente, je m'appelle %^à£$&... Mais les Terriens me connaissent sous le nom de Roswell.
-C'est donc vrai... Un vaisseau spatial s'est bien écrasé ici dans les années 40.
-Écrasé, je n'irai pas jusque là. Disons que je voyais le sol plus loin lorsque j'ai amorcé l'atterissage... Avez-vous fait bon voyage?
-Un vol inconfortable, un aéroport digne du Tiers-Monde. Après on m’abandonne dans le désert et je me prends un coup de batte dans la gueule... Non, je n'ai pas fait bon voyage, merci.
-Monsieur est grognon
-Toi, tu ne connais pas mon blog? Julien n'aime rien et aime le faire savoir, c'est connu... J'y pense, imagine si ton vaisseau s'était crashé à Moncuq.
-Très drôle
-Merci

Sur ces bonnes paroles, je me sens mieux et me lève en douceur. J'entame une visite de l'endroit où réside depuis maintenant près de 70 ans mon nouvel ami. Un bunker 5 étoiles de 250m² avec télévision, lit à eau, cuisine toute équipée, toilette, antenne radio démesurée... Le gouvernement américain n'a pas fait les choses à moitié.

-Que fais-tu là au juste?
-Je suis correspondant local pour un média de ma planète, un peu l'équivalent de votre CNN.
-Quelle planète?
-Secret défense!
-Comment s'appelle le média dont tu dépends?
-Secret défense!
-Oouh! je sens que tu vas très vite me prendre le chou toi!... Et moi, qu'est ce que je fais là?
-J'ai demandé à la CIA de me trouver le meilleur journaliste de cette planète...
-Je suis flatté!
-... Mais ils ont préféré me refourguer le plus mauvais.
-Je suis outré!

Sur ces paroles peu élogieuses, je me sens faiblir à nouveau. Je m'assois sur le lit à eau de Roswell et tâte l'énorme bosse derrière ma tête.

-Pourquoi m'avoir assommé?
-Je ne pouvais divulguer l'emplacement de ce bunker, c'est secret déf...
-... Oui, ça va, j'ai pigé. Bon explique-moi la raison de ma présence ici, si ce n'est pas trop te demander.
-Le 21 décembre 2012, ça te dit quelque chose?
-Bien sûr, pour qui tu me prends! C'est 3 jours avant Noël.
-Non... Enfin, oui, mais pas seulement. C'est également le jour de la fin de ton monde.
-Oh bon sang, tu es scientologue!
-Oui, mais ce n'est pas le sujet. Le 21 décembre 2012, mon gouvernement détruira la Terre.

Ne sachant quoi répondre à cela, je décide de m'évanouir.

Je me réveille pour la troisième fois aujourd'hui. Roswell me met dans les mains une tasse de café "E.T, l'extraterrestre". Je le regarde, il hausse les épaules.

-Les américains ont un sens de l'humour particulier, me dit-il avec dépit.
-Oui, je sais, j'ai vu la version américaine du dîner de cons. Bon allez, explique, je suis tout ouïe. 
-Mon gouvernement m'a chargé d'expliquer à un Terrien moyen les raisons de la destruction de votre planète afin que ce dernier puisse, par la suite, les relayer au monde entier. 
-Je suis un Terrien moyen moi?
-Disons que tu n'es pas bête, mais tu n'as pas non plus inventé la poudre. 
-Je suis pas sûr de te faire une demande d'ami sur Facebook à toi...
-Bref, voici une liste des évènements importants qui vont toucher ta planète ces deux prochaines années et qui justifie la destruction de la Terre. 
-Tu veux dire que tu peux prédire l'avenir?
-Ben oui, pas toi?
-Heu, si si...
-Hum... Lis cette liste...


Je vais donc retranscrire telle quelle cette liste, du moins telle que je m'en souviens. (quel imbécile! La CIA m'avait fourni un dictaphone numérique, mais j'ai oublié de l'allumer... C'est vrai que je suis un Terrien moyen).

LISTE DES ÉVÈNEMENTS TERRIENS DU 22 MARS 2011 AU 21 DÉCEMBRE 2012


25 mars 2011 - LIBYE - Un pilote de l'armée américaine, visiblement nul en géopolitique, bombarde Benghazi (ville officieuse de la résistance) au lieu de Zaouïah. Le bilan est lourd 653 morts, tous résistants. Khadafi exulte.

1 avril 2011 - FRANCE - Nicolas Sarkozy organise un poisson d'avril à ses compatriotes: il déclare s'être offert un jet privé à 14 500 000 d'Euros, alors qu'en réalité, il s'en ait acheté deux. Xavier Bertrand en est littéralement mort de rire.

2 avril 2011 - FRANCE - Lors des obsèques de Xavier Bertrand, le prêtre évoque "la perte d'un homme politique généreux, professionnel et profondément philanthrope". Jean-François Copé en est littéralement mort de rire.

4 avril 2011 - JAPON - Rien à faire, malgré les efforts sur-humains des techniciens japonais, le combustible irradié de la centrale électrique de Fukushima entre en fusion et contamine l'environnement.

4 avril 2011 - FRANCE - François Fillon rassure les français. Comme à l'époque de Tchernobyl, la France est protégée par un bouclier invisible qui repousse vers la Belgique et l'Allemagne toute radioactivité. Confiante, la population jette à la poubelle les capsules d'iode qu'elle s'était massivement procurée après les nouvelles venant du Japon.

12 juin 2011 - BELGIQUE - La scission de la Belgique est officiellement votée. Après la gréve de la frite, la gréve du rasage et la gréve du sexe, les wallons entament une gréve du travail. "Ça nous changera pas" déclare un député flamand.

17 juin 2011 - LIBYE - Khadafi propose à Obama 250 000 barils de pétrole en échange d'un retrait définitif de l'armée. Les troupes américaines se retirent deux heures plus tard.

12 juillet 2011 - FRANCE - Décès de l'acteur français Gérard Depardieu. 15 000 vignerons déposent le bilan.

25 octobre 2011 - ETATS-UNIS - Richard Dean Anderson, interprète de feue la série Mac Gyver, se trouve tellement écoeuré par Hollywood, le Star-System et le gouvernement qu'il décide de construire une bombe atomique avec son couteau suisse et de la revendre à Al-Quaïda.

12 novembre 2011 - FRANCE - Le parquet pense que le scandale des emplois fictifs n'est pas si grave finalement. Jacques Chirac est relaxé.

24 décembre 2011 - IRAK (MAIS ON SAIT PAS OU EXACTEMENT) - Ben Laden reçoit pour sa Noël une bombe atomique signée: "avec amour, Mac Gyver".

1 janvier 2012 - BELGIQUE - Le pays ne se relevant toujours pas de sa crise politique, personne n'est enclin à faire le discours des voeux sur la RTBF. La chaîne diffuse à la place un épisode d'"ici Bla-Bla".

12 janvier 2012 - FRANCE/ALLEMAGNE - Scandale: Nicolas Sarkozy et Angela Merkel auraient entretenu une liaison pendant 2 ans. La chancelière parle de son amant en ces termes: "quel mauvais coup ce petit con". 

22 mars 2012 - FRANCE - Une française accouche d'un bébé avec une jambe, trois bras et quatre yeux. François Fillon parle de coïncidence.

30 mars 2012 - ITALIE - On retrouve des photos pédophiles dans le bureau de Berlusconi. "Mais voyons, ce sont mes nièces, c'est la FAMILLE, bordel", se justifie-t-il en conférence de presse.

22 avril 2012 - FRANCE - Premier tour des élections présidentielles. Marine le Pen et Dominique Strauss-Kahn se retrouvent face-à-face au second tour. Nicolas Sarkozy sombre dans une dépression en apprenant qu'il a fait un score plus faible que François Bayrou.

25 avril 2012 - ETATS-UNIS - Sortie de Transformers 4 dont l'action se déroule au Japon. La scène mettant en scène un robot faisant du surf sur un tsunami fait polémique.

6 mai 2012 - FRANCE - Second tour des élections présidentielles. Les français se rendent compte qu'ils ne savent pas trop qui est Dominique Strauss-Kahn. Marine le Pen devient la première femme présidente de la République.

15 mai 2012 - FRANCE - Le Franc fait son retour. "Putain, le pain et l'essence sont supers chers!" déclarent certains citoyens.

7 juin 2012 - FINLANDE - Un vaccin contre le SIDA est découvert. Il sera vendu 24 000 euros dans toutes les bonnes pharmacies.

15 août 2012 - ESPAGNE - Journée la plus chaude de l'histoire du pays. Le thermomètre affiche 58 degrés.

25 septembre 2012 - FLANDRE RÉUNIE - Le pays manque de main d'oeuvre, les industries font faillites, le président Bart de Wever (extrême droite Belge) demande l'aide internationale. "Tu te démerdes", lui répond le président du conseil européen, Herman Van Rompuy.

28 septembre 2012 - ETATS-UNIS - Mel Gibson massacre 25 rabbins dans une synagogue à New York. "Je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas antisémite bordel de juif de merde", hurle-t-il aux policiers.

18 novembre 2012 - IRAK (MAIS ON NE SAIT PAS OU EXACTEMENT) - Une erreur de manipulation fait exploser la bombe atomique de Mac Gyver dans la grotte de Ben Laden. Il y aura un mort.

25 novembre 2012 - LIBYE - Fin de la guerre. Khadafi est victorieux. La population de la Libye s'élève dorénavant à 25 212 habitants.

28 novembre 2012 - LIBYE - Khadafi organise une bouffe dans son palais pour fêter sa victoire. Autour de la table, on retrouve Berlusconi, Marine Le Pen, Obama et bien d'autres... En fin de soirée, une bataille de boules de pétrole est organisée.

20 décembre 2012 - FRANCE - Après deux ans de chômage, je trouve enfin un emploi.

21 décembre 2012 - TERRE - Les amis de Roswell bombardent la Terre, personne n'y survivra.

FIN

Une fois ma lecture terminée, Roswell me prend le document des mains et le brûle.

-Vu comme ça, je peux comprendre l'agacement de ton gouvernement, Roswell. 
-Tu n'as plus qu'une chose à faire l'Elu, tout révéler au monde. Les Terriens auront alors un peu moins de deux ans pour comprendre pourquoi ils méritent tous de disparaître. 
-Tu exagères! Il y a aussi des choses bonnes dans notre monde. L'amour, la solidarité, l'art, M Pokora...
-Nous avons effectivement l'intention d'épargner M Pokora et de l'embarquer avec nous sur notre planète. Le reste, l'amour, la solidarité, ne sont que les remparts dissimulant votre faiblesse et votre égoïsme. 
-Non, mais attends, tu vas me causer meilleur, Ros' - tu permets que je t'appelle Ros'? - ... Tu ne vas pas non plus me sortir ta tirade moraliste, on dirait la fin d'un épisode de "Beverly Hills"!
-Va-t'en maintenant Julien qui n'aime rien! Va prévenir le monde! Et si tu le souhaites, le jour-J, nous viendrons te chercher et t’emmènerons avec nous dans notre vaisseau. 
-Non merci, on a l'air de trop s'emmerder chez vous. 


Je sers la main à 12 doigts gluante de Ros' et tourne les talons direction la sortie. Roswell agrippe sa batte de base-ball sans que je m'en aperçoive et crac! Nouveau black-out.

Je me réveille dans mon 2 pièces de Lamballe. Je m'assois devant mon PC et je commence mon job d’Élu de l'Apocalypse.

C'était Julien pour "Julien n'aime rien", la fin du monde est proche et on l'aura pas volée.

jeudi 17 mars 2011

ENQUÊTE - Jean-Luc Mélenchon: a-t-il la maladie de Verneuil?

Mais pourquoi est-il aussi méchant? C'est la question qui me turlupine dès que je songe aux apparitions publiques de Jean-Luc Mélenchon, leader du parti de gauche et candidat grognon aux présidentielles de 2012.
Retour en arrière. Le grand public fait la connaissance de ce personnage le 30 mars 2010. Ce jour-là, un naïf petit étudiant en journalisme ose interpeller le monsieur afin qu'il lui accorde une interview (cfr vidéo ci-dessous).




Durant celle-ci, Mélenchon nous fait découvrir son vrai visage. Agressif, vulgaire, ne respectant rien n'y personne, le portrait se veut peu flatteur. La vidéo, d'abord diffusée sur le site de Libé', fera en quelques heures le tour du Net et des médias.

Depuis, Mélenchon fait son petit bonhomme de chemin et s'installe tranquillement dans le paysage politique mais surtout médiatique français. Un comble pour un personnage qui déclare ouvertement détester les journalistes, les considérant comme une "sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier".




Quel que soit son passage télé, Mélenchon arrive toujours à se prendre le chou avec un journaliste, qu'il soit débutant ou confirmé (cfr vidéo ci-dessus).
Le Petit Journal de Canal + en fait d'ailleurs ses choux gras (voilà pour toutes les expressions françaises contenant le terme chou). En effet, il ne se passe pas une semaine sans que les caméras de Yann Barthèz ne captent un coup de gueule de l'affreux. Des coups de gueule tellement récurrents que le candidat Mélenchon est passé, petit à petit, du statut de personnage politique atypique à celui de gueulard sans programme cohérent et tristement prévisible.

Tout cela pour en revenir à la question du début: pourquoi est-il aussi méchant? Parce que concrètement, la communication de Mélenchon, aussi "originale" soit-elle, ne semble pas fonctionner auprès des français. Sa cote de popularité ne cesse de chuter, les sondages sont là pour le prouver.

Alors de deux choses l'une: soit son chargé de comm' est connu par les services de police comme meurtrier à grande échelle de Bisounours, soit c'est autre chose...
Je l'avoue, ce mystère Mélenchon m'empêcha de trouver le sommeil pendant plusieurs jours. Cette façon de mépriser à peu près tout le monde, et en particulier les journalistes qu'il traite, un sourire sadique aux lèvres, de "petites cervelles" doit bien trouver sa source quelque part. S'est-il fait enlever par des reporters durant sa tendre enfance? Ses malfaiteurs ont-ils commis sur lui des abus ignobles? Je potasse sa biographie mais je ne trouve rien de ce genre.

Puis, au cours d'une longue nuit d'insomnie, le déclic tant attendu survient. Un début d'explication s'installe en fourbe dans ma petite caboche. Et aussi étrange que cela puisse paraître, c'est un souvenir gênant de l'émission "toute une histoire", à l'époque présentée par le gentil toxico à lunettes, qui me met la puce à l'oreille. Ce jour-là, une invité évoque un mal qui la ronge depuis de nombreuses années. Ce mal répond au doux nom de maladie de Verneuil et se présente sous la forme d'une inflammation chronique et suppurante de la peau qui touche, dans le cas présent, les régions anos-périnéales. Pour faire plus simple et en paraphrasant les dires de l'invité, cette maladie orpheline vous donne l'impression d'avoir en permanence un oursin posté à l'entrée de votre anus.

Intrigué, je passe un coup de fil à un proctologue pour obtenir de plus amples informations. Celui-ci souhaite garder l'anonymat, nous le nommerons donc Docteur Miche.

Moi - Docteur Miche, quelles sont les conséquences de la maladie de Verneuil sur le sujet touché? 
Docteur Miche - Eh bien, avant tout, une douleur constante qui déclenche chez le sujet une agressivité inhabituelle, une crispation du visage, une démarche chaloupée et une paranoïa aiguë. 
Moi - Une paranoïa? 
Docteur Miche - Tout à fait. La douleur insoutenable avec laquelle le sujet doit vivre le conduit irrémédiablement à croire que le monde entier lui en veut et cette paranoïa se traduit par des injures et une haine de son prochain.
Moi - Je vois... En prenant ces éléments en compte, est-il envisageable que Jean-Luc Mélenchon puisse souffrir de cette maladie? 
Docteur Miche - A première vue, je dirais que Jean-Luc Mélencon
Moi - -Chon, Jean-Luc Mélenchon
Docteur Miche - Pardon... Oui, en effet, le comportement de Jean-Luc Mélenchon peut cacher des inflammations de l'anus. 
Moi - Une hypothèse possible ou probable?
Docteur Miche - Je dirais que l'hypothèse d'un Jean-Cul Mélencon.........


Oui, j'ai raccroché avant la fin de sa réponse, je sentais la conversation déraper. Cet appel m'a tout de même fait avancer dans le bon sens. Mon hypothèse semble tenir la route: agressivité, crispation du visage, démarche chaloupée, paranoïa, injures, haine... Tout me porte à croire que Jean-Luc Mélenchon souffre bien de la maladie de Verneuil...
Trop proche du but pour stopper mes recherches maintenant, je réfléchis à une suite pour mon enquête... Allez! Je suis fou-fou, j'appelle Jean-Luc en personne, histoire d'en avoir le coeur net.

Moi - Jean-Cu.. Heu, Jean-Luc? 
J-L Mélenchon - Ouaais!
Moi - Julien Rolland, pour le blog d'informations sérieuses "Julien-n-aime-rien"
J-L Mélenchon - Et alors?
Moi - Je ne veux pas abuser de votre temps... Juste une petite question... Heu... Vous sentez-vous patraque du fion ces derniers temps?
J-L Mélenchon - Connard! ....... (il raccroche)


Je me sens quelque peu outré par cette violence verbale gratuite, mais après quelques secondes de réflexion, je lui pardonne.

- Jean-Luc, je connais ton secret dorénavant et je ferai en sorte que le monde entier sache quel terrible mal te ronge! 

C'était Julien Rolland, pour "Julien-n-aime-rien". Avec moi, les trous du cul irrités et irritants n'ont qu'à bien se tenir.

mercredi 16 mars 2011

CINEMA - La Casa Muda: l'ennui en temps réel

L'autre soir, ma douce eut la soudaine envie de se faire peur. Pour la satisfaire, j'ai tout essayé. Je lui ai montré le solde de mon compte en banque, aucune réaction ; j'ai simulé une crise d'épilepsie, toujours rien ; je l'ai menacé de me suicider à l'aide d'une écoute intensive du dernier Black Eyed Peas, c'est à peine si elle me prêtait la moindre attention.

A court d'idées, j'ai lancé une recherche sur Google: "comment faire peur à une demoiselle qui peut écouter du Black Eyed Peas sans tomber dans le coma?" et là, alléluia, j'ai trouvé. Un clic et une interminable publicité pour du "déodorant-qui-fait-même-tomber-les-anges" plus tard, je jette un oeil à la bande annonce d'un film espagnol (comment?... Urugayen?... What ever!! comme disent les bitches)  qui créé le buzz depuis quelques mois sur la toile: la Casa Muda ("la maison silencieuse"... Oui, je maîtrise l'espagnol à la perfection...).

Le trailer donne l'eau à la bouche: 90 minutes d'une tension hallucinante, un "cauchemar éveillé" selon certains spectateurs traumatisés. Parfait pour ma chérie sans peur, mais aussi pour le cinéphile qui sommeille en moi. En effet, le réalisateur (Gustavo Hernandez), dont c'est le premier film, a eu la brillante et courageuse idée de tourner son film en un plan séquence. Autrement dit, l'action se déroule en temps réel et la caméra filme l’entièreté du récit en un seul et unique plan.

Sans hésitation ni scrupule, je télécharge le film et en route Simone.

En deux mots, le film raconte l'histoire d'un père et sa fille engagés pour rénover une maison évidemment flippante, évidemment sans éclairage et évidemment avec des trucs louches à l'intérieur.

Les 10 premières minutes, on est happé par l'ambiance du film et impressionné par la virtuosité de la caméra.
Après ces 10 minutes, on est soudainement happé par les bras de Morphée. Car oui, il faut le savoir et le réalisateur s'en est peut-être rendu compte pendant le tournage, filmer en temps réel implique de sévères chutes de rythme. Un peu logique finalement et pour preuve: imaginons une seconde qu'on me filme en temps réel, là, maintenant, en train d'écrire ce texte que personne, peut-être, ne lira... Je vous garantie qu'à part un ou deux grattages de nez et une gorgée de café par-ci par-là, l'action serait loin de valoir celle d'un Transformers.

Eh bien, c'est un peu le même topo ici. Sur les 90 minutes, on en passe 25 à voir l'héroïne chouiner, 12 à l'entendre hurler: "PAPA, PAPAAAA", 50 à la voir marcher très (très) lentement dans l'obscurité et enfin 3 à péter de rire devant le twist final digne d'un Scooby-doo sous acide.

De son côté, le chef op' s'amuse avec sa caméra en cherchant le cadre "top coool qui foutra trop les boules ", l'actrice, elle, fait ce qu'elle peut pour avoir l'air crédible en tenant une lampe torche, le réalisateur, quant à lui, est tellement obnubilé par le concept de son film qu'il en oublie de diriger ses acteurs et enfin le monteur (qui n'est autre que le réalisateur lui-même) fait tout son possible (en vain) pour qu'on ne voit pas les nombreuses coupes faites dans son plan-séquence en toc.

J'évoquais, plus tôt, le twist final qui intervient au terme d'1h20 de sommeil bien profond. Bien sûr, je ne vais pas vous le révéler, je ne suis pas comme ça. Sachez juste qu'il est d'une telle stupidité qu'il décrédibilise tout ce qui s'est passé avant.

Et ce n'est pas fini, oh non! Pour le générique de fin, Gustavo Hernandez a également eu une grande idée. Probablement privé de bêtisier (les scènes ratées ayant été toutes été gardées dans le montage final), notre réalisateur espagnolo-urugayeno-blablablo n'a rien trouvé de mieux que d'enfoncer le clou en nous proposant une interminable et inutile scène supplémentaire, histoire d'expliquer une nouvelle fois son twist à ceux qui se seraient par accident assoupis pendant la séance.
Mais le pire, c'est que cette scène est intervenu juste au moment où mon petit doigt boudiné aller éteindre avec soulagement l'ordinateur. C'est également à ce moment précis que ma chérie me cria: "Attends, attends, c'est pas fini!"... Sois maudit Gustavo!

Alors bien sûr, il y a deux, trois choses positives dans ce premier long métrage. Mais je les tairai, car vous le savez, Julien n'aime rien ... et aime le faire savoir.

POLITIQUE - Point Break en politique: FN, Verts, Bodhi, même combat.


Ceci est un premier article, soyez indulgent. De plus, n'espérez pas, en lisant les lignes qui suivent, apprendre quelque chose que vous ne saviez pas, je n'ai pas cette prétention. On peut considérer cet article (et probablement ceux qui suivront) comme une interprétation personnelle sur un ou plusieurs sujets, toujours avec un maximum de mauvaise foi et un minimum d'objectivité. Julien n'aime rien à part faire savoir qu'il n'aime rien justement.
Bonne lecture pour les uns, a+ pour les autres.

Point Break... Ces derniers temps, c'est étrangement la première chose qui me vient à l'esprit lorsque je pense aux Verts et au FN. Je m'explique.
Pour tous ceux qui, dans les années 90, ne juraient que par les Tortues Ninja et les Goonies, Point Break n'est autre que le film culte de toute une génération de pseudo-surfeurs boutonneux. Le pitch est simple: au-delà d'une histoire de braquages et d'amitié virile, le film met en scène le regretté Patrick Swayze, alias Bodhi, gangster-surfer-philosophe. Celui-ci n'a qu'un seul et unique but dans la vie: surfer la plus grosse vague du monde, autrement nommée la vague ultime. Il y parviendra en bout de course mais y laissera sa vie de débauche. 

Pourquoi évoquer ce chef d'œuvre sous-estimé du septième art dans un article qui se veut politique? Peut-être parce qu'à y regarder de plus près, nous pouvons apercevoir deux immenses vagues submergeant l'actualité récente. L'une au sens littéral, au Japon, avec les conséquences désastreuses que tout le monde connaît et l'autre, démocratique qui inonde les pays arabes depuis maintenant plus de deux mois. 

Dans un cas comme dans l'autre, certains de nos politiques n'ont pas hésité à enfiler leur combinaison intégrale, à sortir leur planche de surf poussiéreuse et à se jeter à l'eau. 

Le FN tout d'abord. Son négationniste et increvable papa lui ayant enfin passé le flambeau, Marine le Pen peut dorénavant imposer au peuple français SA vision de la Nation ; une vision apparemment  débarrassée de l'antisémitisme obsolète du père. Après tout, avec une communauté juive constituée de près de 500 000 personnes en France, il serait regrettable de se mettre à dos des électeurs potentiels. Seulement voilà, en dehors de cet effort sur-humain pour refouler sa vraie nature, Marine le Pen fait grosso modo honneur à l'héritage infect de son paternel. 
Et à la surprise générale, ça fonctionne à nouveau! Pour preuve, un récent sondage publié dans Le Parisien met la candidate FN en pôle position pour les élections de 2012. Aussi critiquable que soit ce sondage, il met tout de même en évidence la remontée en force de l'extrême droite après le naufrage de 2007. 
Comment peut-on expliquer cette soudaine recrudescence du racisme en France? A la vue des nombreux témoignages de quidams lus et entendus dans les médias, on constate qu'une importante tranche de la population craint une immigration massive provenant des pays fraîchement libérés des régimes autoritaires. Un sondage Ifop nous apprend qu'un français sur deux ressent un sentiment de crainte face à la vague des révolutions arabes. Ni une ni deux, Marine le Pen tire des mains de son père cette planche de surf devenue trop lourde pour lui et se jette à son tour à l'eau brassant de toutes ses forces afin de pas rater cette vague inespérée, une vague bien trop longtemps monopolisée par le surfer aux Ray-Ban. "Fermons nos frontières, laissons-les se démerder seuls! Après tout, quand la France a fait sa Grande Révolution, on leur a pas demander de nous loger quelques mois le temps que ça se tasse!". Ce discours semble fonctionner, Marine a le vent en poupe... En espérant que sa chute ne tarde pas et qu'éventuellement elle s'empale sur du corail...

A bien regarder, le cas des Verts est très semblable. Surfant de très longs mois sur la vague des Européennes de 2009, les écolos français ont depuis bu la tasse et disparu des plages. Cohn Bendit a bien essayé d'émerger la tête à plusieurs reprises, rien n'y fait, la vague Verte semble être repartie au large. 
Et voilà que vendredi dernier, le Japon est touché par la plus grosse catastrophe naturelle de son histoire. Un séisme surpuissant, un tsunami dévastateur et des Japonais qui n'en finissent pas de compter leurs morts. A cela s'ajoute une centrale nucléaire qui s'était préparée aux caprices de la Terre mais pas à ceux de la Mer. Plusieurs explosions plus tard, le fantôme de Tchernobyl pointe le bout de son nuage radioactif. 
Plutôt que de soutenir le Japon dans cette épreuve, les Verts enfilent à leur tour la combi intégrale et font face à cette vague meurtrière pour les japonais mais annonciatrice d'un come-back retentissant pour l'écologie. « Après tout, les japonais, on s'en fout; pensons à nous pardi! Et si un séisme touchait la France? Et si un tsunami inondait nos centrales nucléaires? Et si les Chinois nous bombardaient? Et si un jeune jouait avec des allumettes près d'une turbine? Et si, et si... »
Au mieux, cette tentative ressemble à une pitoyable "action-de-la-dernière-chance", au pire à une volonté totalement indécente et nombriliste de tirer profit du malheur des autres. Personnellement, je vote pour la seconde proposition. 
Comme quoi, la fameuse thématique de la peur, si efficace pour jouer avec les émotions des électeurs apeurés, n'est pas seulement réserver au Front National ou à Sarkozy. 
Juste pour la curiosité (et un peu pour la déconne), votons tous pour les Verts en 2012, histoire de voir concrètement comment on se démerdera sans les centrales nucléaires... 

Je ne rentrerai pas plus dans les détails ce qui ne m'épargnera pas les critiques sur la valeur journalistique de cet article. Il me tenait juste à cœur d'évoquer ces deux exemples récents de récupération politiciennes d'évènements historiques. Historiques, dans le bon et le mauvais sens du terme mais avec un point commun non négligeable: dans les deux cas, le sang a coulé en abondance.

Bodhi, notre héros de Point Break, a tellement attendu cette fameuse vague du siècle qu'il en est ressorti les pieds devant mais l'âme en paix. Mon conseil est donc destiné à ces chers politiciens en quête de la vague ultime sur laquelle surfer: vérifiez d'abord que cette dernière n'est pas gorgée de sang avant de vous y engouffrer sans scrupule, histoire de ne pas vous faire, à terme, emporter par une lame de fond fatale...

PS: Oui, je sais, il est réducteur d'évoquer les Verts de la sorte. C'est vrai, ils leur arrivent de proposer des choses intéressantes, mais je n'en parlerai pas ici. Pourquoi? Parce que ce n'est pas mon rôle et que, vous le savez, Julien n'aime rien ... et aime le faire savoir...